En 1517, le moine et professeur de théologie catholique allemand Martin Luther affiche ses 95 thèses sur les portes de l’église de Wittemberg pour critiquer certaines réalités de l’Église catholique romaine. Il y dénonce notamment le commerce des indulgences (la possibilité de payer pour se faire pardonner ses péchés).
Sa réforme a pour objectif d’épurer la tradition en nourrissant la foi par la Bible, en rendant gloire à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit, et en attendant le salut de Dieu. La Réforme se diffuse en Suisse avec Ulrich Zwingli (Zurich) et Jean Calvin (Genève). Trois familles d’Églises protestantes naissent: luthériennes, réformées/presbytériennes, anglicanes.
Il y a des différences entre les Églises protestantes et l’Église catholique romaine: la structure organisationnelle, le rôle du prêtre et du ou de la pasteur·e dans la communauté, la signification de la communion, le nombre de sacrements (deux chez les protestant·es: baptême et communion; sept dans l’Église catholique romaine), la dévotion envers Marie et les saint·es…Mais le coeur de la foi a les mêmes objectifs: essayer de trouver en communauté comment vivre la parole de Dieu, se rapprocher du Christ et du Saint-Esprit par l’Ecriture et des actes rituels, liturgiques et du quotidien. D’ailleurs, le mouvement oecuménique (qui signifie «universel»), né au XIXe siècle, encourage les chrétien·nes à comprendre leur diversité.
Dans les aumôneries de plusieurs cantons suisses, c’est ensemble que les personnes employées par les Églises réformée et catholique romaine accompagnent les personnes hospitalisées, les résidents des institutions, des foyers ou des EMS, les détenu·es… Pour rencontrer chacun·e dans l’épreuve qu’iel vit, porté·e par la foi en Christ.
Je me demande si tu t’es déjà opposé·e à une action ou à une règle que tu ne trouvais pas juste, même si tout le monde semblait l’accepter. As-tu créé une habitude qui fait du bien? Comment prends-tu soin de ce qui est essentiel pour toi? Avec qui partages-tu cet essentiel?